Bonjour à tous, on se retrouve aujourd’hui pour savoir comment choisir votre statut de dirigeant. Avant de choisir votre statut, vous devez vous poser les bonnes questions. Le choix de statut se fait après avoir fait votre BP (business plan) et votre prévisionnel, car à ce moment-là, vous avez répondu aux questions ci-dessous et vous savez vers quoi va tendre votre entreprise.
Les pré requis pour entreprendre :
Les pré-requis pour m’associer :
Nota Bene : Il est primordiale de faire un Pacte d’associé auprès d’un avocat et non sur internet. Au début tout est beau, mais malheureusement il peut avoir des tensions avec votre associé et ce même si, votre associé est votre soeur, frère, parent, meilleur ami. Au début vous êtes sous la même longueur d’ondes, vous êtes lucide, vous reconnaissez de manière objective les missions de chacun et ses apports dans l’entreprise. Le Pacte d’associé est un document privé, accessible seulement par les associés, contrairement au statut d’entreprise disponible sur internet. Le Pacte d’associé permet de savoir qui apporte quoi, qui fait quoi, qui rentre dans l’entreprise, comment vous sortirez de l’entreprise et qui est le président de l’entreprise. Le 50-50 est dangereux et coulera votre boîte, pourquoi ? Face une problématique, qui prendra la décision finale, si aucun de vous deux n’est accord ? Comment trancher ? Ne pas prendre de décision rend statique l’entreprise, or une entreprise est par définition toujours en mouvement ! De plus, les banques prêtent rarement aux associés à 50-50 pour cette même raison.
Le choix de votre statut va dépendre de vos réponses suivantes :
En fonction de vos réponses, vous allez pouvoir savoir vers quel statut vous orienter.
Il y a deux grandes familles de statuts.
Les entreprises individuelles comme l’intitulé l’indique, concernent les créations à une seule personne, le nom de l’entreprise est le nom propre du dirigeant. L’entreprise peut avoir un nom commercial. On parle alors de personne physique.
Les entreprises commerciales concernent les créations à une ou plusieurs personnes, le nom de l’entreprise est un nom commercial. On parle alors de personne morale.
Les deux grandes différences entre les deux concernent votre responsabilité civile et/ou pénale, et votre couverture sociale.
Pour les entreprises individuelles, il y a aucune limite, vos biens personnels sont engagés dans l’entreprise. Pour les entreprises commerciales, votre responsabilité civile et/ou pénale est limitée à votre apport sous réserve de la faute effectuée. Concernant la couverture sociale, prise en compte grâce aux prélèvements sociaux sur votre salaire, varie du simple ou double en fonction du statut.
En entreprise individuelle, les charges sociales sont régies par le régime des Travailleurs Non Salariés (TNS), le taux de charges sociales est de 45% environ (le taux est plus faible pour le statut des auto-entrepreneurs), soit pour un salaire net de 1000€, l’entreprise devra payer 450€ de charges sociales. En entreprise commerciale, vous êtes assujettis au régime des TNS si vous êtes actionnaire majoritaire en EURL/SARL, soit un taux de 45%, et au régime général si vous êtes en SASU/SAS, soit un taux de 80%. Ainsi, pour un salaire net de 1000€, l’entreprise en SASU/SAS devra payer 800€ de charges sociales.
L’écart des cotisations sociales entre les statuts engendra forcément un écart en terme de remboursement, à vous de choisir en fonction de vos besoins de santé.
Voici le panorama non exhaustif des entreprises françaises :
Notez que l’EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) est la « petit soeur » de la SARL (Société à responsabilité limitée), les deux fonctionnent quasiment de la même manière. L’EURL est pour créer seul(e), la SARL pour minimum deux personnes.
De même pour la SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle) qui est la petite soeur de la SAS (Société par actions simplifiée). EIRL, Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée.
Vous l’aurez compris, il n’y a pas de statut unique, sinon j’inviterai tous mes porteurs à s’immatriculer sur le même statut. Chaque statut répond à des besoins spécifiques.
Clairement le statut d’auto-entrepreneur est un statut de court terme, le but de le choisir est de tester votre activité et de prendre le moins de risque possible et dépenser moins, car ce statut est gratuit et simple de gestion. Contrairement aux statuts des entreprises commerciales ayant des formalités payantes et plus engageantes.
Ainsi au bout de 3 ans, vous êtes censés pourvoir changer de statut en passant par une EURL/SARL ou SASU/SAS, en fonction de l’évolution de votre entreprise.
ATTENTION ne pensez pas qu’avec le statut d’auto-entrepreneur, vous êtes responsable de rien. Chaque statut engage un minimum votre responsabilité civile. J’ai vu une porteuse qui a failli perdre sa maison en micro-entreprise (anciennement auto-entrepreneur) car elle n’avait pas payé son URSSAF.
Mon conseil, dès lors que vous avez des problèmes de trésorerie, surtout en ce moment, contactez vos prestataires afin de leurs expliquer la situation et de pouvoir mettre en place un report de dette, un échéancier afin d’éviter une liquidation. Surtout ne faites pas la politique de l’autruche et ouvrez votre courrier ! Un liquidateur m’a dit une fois avoir reçu un chef d’entreprise avec deux grands sac bleu d’Ikea contenant toutes les lettres de relances qu’il n’avait jamais ouvert….
Je vous invite à vous inscrire à mon atelier « Quel statut choisir ? » où je vous explique les différences entre les statuts afin que vous puissiez comprendre quel statut vous correspond le mieux.
La responsabilité de chacun implique deux actes : vouloir savoir et oser dire.
Abbé Pierre
Je vous remercie de m’avoir lu, j’espère que j’ai été assez claire si vous avez des questions, ou des thématiques que vous souhaitez que j’aborde, mettez-les-moi en commentaire, j’y répondrai le plus rapidement possible.
Si vous avez appréciez cet article, partagez-le pour qu’il aide un maximum de personnes.
On se retrouve demain à 18H pour mon article #MesAstucesCréa n°5 : Mon local de rêve 😍🤩😍 !
Bonne soirée !
Ilana
Combien de personnes j’ai pu rencontrer me dire « je veux monter ma boîte parce que j’ai besoin d’argent, entreprendre m’aidera à m’en sortir » comment vous le dire, entreprendre c’est la chose la plus risquée à faire, cela se réfléchit et se prépare et encore plus en ce moment avec le COVID. Il faut savoir qu’en montant une boîte, il y a très peu de personnes qui arrivent à se générer un salaire constant les trois premières années, et encore moins à se générer UN salaire la première année, d’où la nécessité de réfléchir à ses sources de revenus ces trois premières années.
Combien de dirigeant(e)s au bout de 3 ans ferment car ils vivaient sur leurs chômages de 24 mois et n’ont pas prévu dès la première année de leur prévisionnel le coût de leur salaire. En effet, 36% des auto-entrepreneurs enregistrés en 2014 sont encore actifs trois ans après le début de leur activité contre 63% chez les entrepreneurs classiques selon une récente étude de l’Insee. Ainsi dès qu’ils arrivent en année 3, ils ne génèrent pas assez de chiffre d’affaires pour se payer !
Ou bien « c’est moi qui réalise le chiffre d’affaires de l’entreprise, mon patron ne fait rien » ce à quoi je réponds, il est vrai que les tâches que vous faîtes et celles faîtes par votre patron ne sont pas les mêmes, mais vos responsabilités non plus. De plus, est-ce que vous aimeriez faire ses tâches qui sont le plus souvent des tâches administratives et non des tâches opérationnelles comme les vôtres.
Entreprendre, c’est avoir la double casquette Manager & Commercial : votre métier et en plus celui de votre patron, la répartition sera 40% Commercial 60% Administration, seriez-vous heureux de le faire ? Les premières années vous êtes seul(e), vous allez avoir plusieurs casquettes : vous allez être la/le dirigeant(e), la/le commerciale, la/le comptable, la/le secrétaire, la/le livreur(se) en même temps….
Oui, c’est louable de vouloir changer de vie, de s’en sortir, mais pensez toujours au rapport Bénéfice/Risque. L’herbe n’est jamais plus belle ailleurs, vous êtes la seule personne qui peut rendre votre herbe plus belle, tout dépend du regard que vous posez dessus. Pour chaque statut, salarié ou indépendant, il y a des avantages et inconvénients, tout dépend de vous, de votre personnalité, de votre vie personnelle, de vos finances, de votre santé, de vos envies, de vos objectifs, et de l’instant présent. Souvent le projet peut-être rentable mais il ne l’est pas à cet instant précis de votre vie, il le sera peut-être dans un, deux, trois, ou cinq mois ou années.
Vous l’aurez compris entreprendre n’est pas quelque chose qui se décide sur un coup de tête, il faut réfléchir et voir ce qu’il vous est possible de faire.
Mon conseil est déjà de faire un point sur votre vie professionnelle et personnelle, et quelle bonne période actuellement pour le faire! Qu’on soit clair, nous sommes au début de l’une des crises économiques la plus importante que le monde n’ait connu, personne ne sait ce qu’il va se passer. Alors essayons de prendre notre vie personnelle et professionnelle en main en se posant les bonnes questions afin de vivre pleinement notre vie, d’être heureux de faire notre job chaque jour, afin de ne pas se réveiller à 30, 40, 50, 60, 70, 80 ans en se disant qu’est-ce que j’ai fait de ma vie ???!! Pour rappel on passe plus de 8H par jour au travail, soit 75 680 heures à travailler jusqu’à la retraite, choisissez un travail qui vous apporte du bonheur et qui a du sens pour vous.
D’ailleurs, « plusieurs équipes de scientifiques ont constaté que, lorsque nous nous trouvons dans l’année qui précède un changement de dizaine (29, 39, 49…), nous modifions nettement notre comportement. Comme si la bascule dans la décennie suivante faisait office de déclic nous poussant à nous interroger sur le sens de sa vie » Dr Frédéric SALDMANN dans son dernier livre On n’est jamais mieux soigné que par soi-même que je vous recommande fortement [Retrouvez prochainement mes lectures dans mon article #MesAstucesCréa n°11 : Bonus Mes indispensables 🎁].
N’attendez pas ces années charnières pour prendre votre vie en main. Jacques Attali dans une interview, a dit qu’avant d’entreprendre quelque chose, il se pose la question quelle sera son impact dans 30 ans, je me suis posée la même question quand j’ai voulu entreprendre. Je veux apporter ma pierre à l’édifice, je veux me rendre utile, que mon travail ait un impact positif dans votre vie.
Avant d’entreprendre une activité, entreprenez votre vie et ne passez pas à côté de la vôtre. Ce qui compte c’est qu’on soit toutes et tous une meilleure version de nous-même chaque jour ! Soyez vous-même dans tout ce que vous entreprenez dans votre vie !
Ne ratez pas mon article #MesAstucesCréa n°8 Entreprendre en chiffre, ça donne quoi ? dans lequel je parle du chiffre record du nombre de créations d’entreprises en 2019 depuis 10 ans.
Je n’ai pas pu choisir et vous ?
Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour dans ta vie.
CONFUCIUS
Sois toi-même, tous les autres sont déjà pris.
OSCAR WILDE
Dans 20 ans, tu seras plus déçu par les choses que tu n’auras pas faites que par celles que tu auras accomplies. Alors, largue les amarres, sors du port, attrape les alizés par les voiles. Explore. Rêve. Découvre.
Mark Twain
Je vous remercie de m’avoir lu, j’espère que cet article vous a plu, si vous avez des questions ou des thématiques sur l’entrepreneuriat que vous souhaitez que j’aborde mettez-les-moi en commentaire, j’y répondrai le plus rapidement possible.
Si vous avez appréciez cet article, partagez-le pour qu’il aide un maximum de personnes.
On se retrouve demain à 18H pour mon article #MesAstucesCréa n°2 : Faire mon Business Plan, flemme !
Bonne semaine à tous !
Ilana